Médecine traditionnelle : entre transmission, respect et conscience
La médecine traditionnelle, c’est l’ensemble des savoirs, pratiques et croyances liés à la santé, propres à chaque culture. Qu’ils soient explicables ou non, ils visent tous à maintenir ou rétablir l’équilibre du corps et de l’esprit.
Cette définition est celle de l’Organisation mondiale de la Santé, qui lui consacre un programme depuis 1976. Aujourd’hui, 170 pays membres de l’OMS reconnaissent officiellement son usage. Et plus de la moitié des habitants des pays industrialisés affirment s’y intéresser.
L’être humain a toujours cherché à se soigner, avec ce qui l’entourait. Plantes, racines, rituels. Partout dans le monde. Depuis toujours.
Dans certains pays, ces pratiques ont pourtant reculé, supplantées par la médecine dite conventionnelle. Comme s’il fallait choisir. Comme si une frontière nette séparait les deux. Mais pourquoi les opposer ? Ne pourraient-elles pas, au contraire, se compléter ?
D’ailleurs, près de 40 % des médicaments actuels sont issus de produits naturels. L’aspirine, par exemple, s’inspire d’une formulation traditionnelle à base d’écorce de saule (source : OMS).
La médecine traditionnelle, c’est plus qu’un soin : c’est un reflet d’un rapport au monde. Une manière d’habiter le vivant. De respecter les équilibres.
Si elle suscite aujourd’hui autant d’intérêt, c’est aussi parce qu’elle interroge. Comment accueillir ces pratiques sans les déformer ? Comment construire un savoir à partir de ce qui ne nous appartient pas ?
Avoir recours à la médecine traditionnelle, c’est poser un geste. Vers soi. Vers l’Autre. Vers la Terre. C’est reconnaître que prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin du monde.
Il ne s’agit pas de s’approprier, mais d’accueillir avec humilité. Revenir à l’essentiel. Retrouver du sens.